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Photo du rédacteurRenaud Scalbert

Andrée THOREZ, triste exemple de la mortalité infantile au XXe siècle.

Dernière mise à jour : 7 avr. 2020


Pour les généalogistes avertis, c'est une réalité connue et intégrée mais pour les nouveaux venus dans le monde du passé, ce n'est pas forcément évident. Alors il est nécessaire de les prévenir d'un fait réel ; Dans le passé, la mortalité infantile était bien plus importante. Je vais vous en expliquer simplement les raisons notamment en me concentrant sur le XXe siècle.

Pour comprendre ce fléau, il faut déjà prendre conscience que par le passé, l'espérance de vie était bien plus courte. En 1900, ce qui est très récent soit dit en passant, elle était de 45 ans. Alors qu'en 2016, elle est de 79 ans pour les hommes et 85 ans pour les femmes. Cela s'explique par des choses simples.

Tout d'abord, les conditions de travail sont bien meilleures qu'au début du XXe siècle. On remercie l'arrivée des congés payés et la diminution du temps de travail par exemple. On note aussi de meilleures conditions sociales ; Arrivée de l'électricité et de l'eau courante dans les foyers alors réservés à une élite. De nouveaux équipements ménagers permettent une meilleure conservation des aliments et donc moins de risques d'intoxication. La création de la sécurité sociale, ou organismes assimilés, fin XIXe et sa démocratisation au début des années 1900 permet une meilleure prise en charges des malades et un accès aux soins facilité. Une autre évolution durant le dernier siècle est la mise en place de codes visant à sécuriser la population (code civil, code de la route...).

Toutes ces conditions améliorent la vie des hommes et par conséquent augmentent l'espérance de vie, ce qui aidera également le taux de mortalité infantile à chuter, qui était des plus élevés au départ.

Au début des années 1900, pour 1000 naissances, 160 bébés décèdent à l'âge de moins d'un an. Cela s'explique notamment par le fait que les accouchements sont réalisés à domicile dans des circonstances ne permettant pas une aseptisation des lieux. Au fur et à mesure des décennies, la prise en charge des femmes enceintes est plus encadrée et de ce fait, elle en est améliorée. Il en est de même pour la prise en charge et le suivi des nourrissons. En 2016, pour 1000 naissances, il y a 3,7 décès de nourrissons enregistrés. Et ce chiffre s'est stabilisé depuis 2005.

Mes recherches généalogiques personnelles reflètent bien ses tendances, rien qu'au niveau de mes grands parents maternels. Ils sont tout les deux issus d'une fratrie de 5 enfants. Prenons mon grand-père, Auguste. Malheureusement, il ne connaîtra pas sa grande sœur, Marthe, née 18 ans plus tôt que mon grand-père et décédée à l'âge de 11 mois. Tandis que ma grand-mère, Marie, ne connaîtra pas sa sœur Andrée, qu'elle aimera appeler sa « petite soeur ». En effet, elle est décédée à l'âge de quasiment 5 ans. Vous retrouvez une photo de cette jolie jeune fille juste en dessous.

Alors, la mortalité infantile est un fléau dont il faut avoir conscience et ce dès les premières recherches. Quand on a une grande fratrie, il ne faut pas s'étonner que plusieurs d'entre eux n'ont eu ni descendance, ni vie de couple parce qu'ils n'ont tout simplement pas pu profiter de la vie autant que vos ancêtres directs.


Vous retrouverez ce post sur ma page Facebook: https://www.facebook.com/renaudscalbertgenealogiste/

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